Un petit résumé de la "Légende de Barbara" qui intéressera aussi certainement les amateurs de Psychokinèse…vu que son histoire résiste à toute explication rationnelle, voire même aux talents des génies du Génie...justement !
Pour voir Barbara (puisque c'est le nom qui figure en relief dans le moulage du béton de sa porte d'entrée...) il faut aller à la pointe Nord de l’embouchure de l’Adour…ou alors pointer Google Earth sur les coordonnées suivantes : 43°31'57.25'' de latitude Nord et 1°30'55.89'' de longitude Ouest…sa hauteur est si impressionnante que son ombre est visible sur l’image.
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Barbara dresse sa silhouette au dessus des dunes de la plage de Tarnos. Ce bunker servait de tour de réglage d’artillerie pour les tirs à longue distance des batteries côtières du Mur de l’Atlantique.
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Même quand ils sont "à jeun" les vieux d'ici racontent que, parmi les soldats Allemands du 286° Détachement d’Artillerie de Marine qui occupaient le blockhaus, se trouvait un très jeune sous officier de vingt cinq ans qui perdit son épouse, son bébé et toute sa famille dans les bombardements alliés. Son identité n’est pas formellement établie, certains se souviennent de "Hans" alors que d’autres l’appellent "Carl"…mais peu importe !
Accablé de chagrin il décida que sa vie était maintenant auprès de Barbara…annonçant partout que désormais ELLE "était sienne" et que "ELLE"...personne ne pourrait JAMAIS la tuer !
Au moment de la débâcle "Hans-Carl" choisit de déserter au lieu de rentrer dans son Pays où à sa décharge plus rien ni personne ne l’attendait d’ailleurs ! La frontière Espagnole n’était qu’à quelques kilomètres de là et le régime Franquiste ne serait pas trop regardant sur son passé.
Mais c’est à la Libération que commence la Légende de Barbara…
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Par un réflexe qui peut heurter maintenant la sensibilité des conservateurs du Patrimoine Historique…mais qui peut se comprendre dans le traumatisme de l’époque, il fut décidé alors de faire "du passé table rase" et par la même occasion d’étendre ce principe aux plages du littoral !
La destruction méthodique des ouvrages fortifiés du Mur commença alors sous la direction d’un régiment du Génie. Les blockhaus situés en arrière des plages furent écartelés à l’explosif et ceux établis en trait de côte sapés et précipités dans la mer. Tout se passa "bien" jusqu’au moment de s’attaquer à Barbara.
Malgré une construction pourtant similaire aux autres elle résista aux premières charges. Sa structure fut alors percée de nombreux trous encore visibles aujourd’hui mais les charges doublées, triplées puis quadruplées ne lui occasionnèrent même pas une seule fissure !
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La surenchère explosive continua crescendo sans le moindre résultat tangible…
Barbara ne subissait aucun dommage autre que quelques éclats de béton, mais les charges étaient si puissantes que l’onde de choc fissurait dangereusement les premières maisons de Boucau pourtant situées à plus d’un kilomètre de là ! Lorsque les premiers plafonds commencèrent à tomber dans les pavillons et que des lézardes préoccupantes apparurent sur les murs des constructions du quartier des Forges…tout espoir de détruire Barbara fut définitivement abandonné.
Depuis la Libération personne n’a jamais plus entendu parler de "Hans-Carl" ! Certains cependant pensent l’avoir reconnu dans les années 90 sous les traits d’un vieux monsieur qui venait régulièrement tous les dimanches se mêler aux promeneurs qui traînent dans les dunes sous les murailles de la tour.
Un vieux monsieur habillé été comme hiver d’un blouson en cuir et qui fumait toujours sa cigarette en la tenant enfermée dans la paume de sa main recroquevillée…un peu comme faisaient les anciens taulards et le vieux soldats !
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