TAILLE :
Une quarantaine de centimètres. La taille des descendants n’a fait que décroître jusqu’à celle du hanneton.
ASPECT :
Ils ressemblaient au XIX siècle à de petits démons boucanés et ridés, à poils blancs. Le Follet du Berry est “gros comme un petit coq avec une crête rouge, ses yeux étaient de feu, il avait des griffes au lieu d’ongles ; quant à sa queue, elle ressemblaient tantôt à celle d’un rat , et s’il s’en servait comme d’un fouet pour faire courir sa monture”.
L’Ecossais, dont le plus célèbre se prénomme Maggy Moulach, a gardé l’allure du Farfadet d’autrefois : mince et robuste, brun de peau, l’œil brillant, le cheveux roux et rebelle, les oreilles en pointe, le menton provocant, la bouche à la fois goguenarde et volontaire.
VÊTEMENTS :
Ses beaux habits de jadis sont tombés en lambeaux ; ils n’ont jamais accepté de se séparer de ces splendides vestiges d’une époque révolue. Certains préfèrent aller nus, attifés d’un seul débris de chemise. Ils se vexent is une douanière puribonde leur en fait réflexion.
Le P’tit Davy de Beaupréau, le plus connu des farfadets du Maine-et-Loire, se montre aux dames coiffé d’un élégant feutre gris, tandis que les Frérots ont bien des misères avec leurs capuchons bruns qui tiennent mal sur la tête.
HABITAT :
Ecosse, Belgique, Suisse, France.
NOURRITURE :
Les Farfadets sont sobres. Ils mangent peu, boivent peu : poissons fumé, flocons d ‘avoine, lait. Ils se réservent pour un gargantuesque banquet qui a lieu tous les ans le mardi gras autour d’une large cuvette taillée dans la Roche Plate de Chambreland en Vendée.
MŒURS :
Braves jusqu’à la témérité, ils étaient taquins, bruyants et tapgeurs. ILs sont devenus silencieux. Forts en gueule, orateurs, ils étaient généreux, romantiques, ils sont devenus mesquins… Sauf au contact des enfants chez qui ils retrouvent l’esprit du rêve et de l’aventure.
ACTIVITES :
Ils entrent la nuit ans les maisons, puisent dans la bière, tournent le lait, enduisent de beurre ou de savon noir les marches d’escaliers. Ecoutent et répètent les secrets qu’ils surprennent, dissimulés sous les lits. Dans les archives de la ville de Vevey, en Suisse, il est fait mention d’un esprit Follet : le Tschanteret qui, en exactement, habitait derrière la Villeneuve et entrait dans la tour de Boillet, où il se livrait à toutes espèces de farces. Le conseil de la ville, après délibération, donna ordre au maîttre des ravaux de maçonner toute issue de la susdite tour, afin que le Tschanteret ne pût y entrer ni en sortir. Les Fols de l’Allier secouent des chaînes, font hurler les chiens, bloquent les cheminées pour que la fumée refoule dans la maison. Une croix sculptée dans une pierre volcanique les fait fuir.
(Extrait de "La Grande Encyclopédie des lutins")