C’est une découverte exceptionnelle qui a été faite dans le sol de la prison de Meggiddo car ces mosaïques chrétiennes du IIIe siècle datent du temps des persécutions, et jusqu'à présent, aucune trace d'église n'avait été connue avant le IVe siècle.
Selon les archéologues responsables de ce chantier, ces mosaïques recouvraient le sol d'une église, peut-être la plus ancienne de Terre sainte. Ce qui fait le caractère exceptionnel de la découverte, c'est la période à laquelle remontent ces ruines : le IIIe siècle, soit des décennies avant que l'empereur Constantin ne légalise le christianisme dans l'Empire byzantin.
Les autorités israéliennes ont été impressionnée par cette découverte, jusqu'au premier ministre, Ariel Sharon qui a parlé d'"une histoire incroyable". Le Vatican s'est exclamé devant ce petit miracle archéologique. "Une découverte de cette sorte rendra Israël plus intéressant pour tous les chrétiens, pour l'Eglise à travers le monde entier", s'est félicité l'archevêque Pietro Sambi, délégué apostolique et nonce à Jérusalem. "S'il est avéré que cette église et ces splendides mosaïques datent du IIIe siècle, ce serait l'une des églises les plus anciennes du Proche-Orient."
Deux mosaïques à l'intérieur de l'église - dont l'une représentant un poisson, ancien symbole chrétien ayant précédé la croix - racontent l'histoire d'un officier romain et d'une femme nommée Aketous qui a fait un don pour la construction de l'église en mémoire "de Dieu, Jésus Christ".
La découverte de morceaux de poterie du IIIe siècle, le style d'écriture grecque utilisée dans les inscriptions, les anciens motifs géométriques représentés sur les mosaïques et la présence d'un poisson plutôt que de la croix laissent penser que l'église n'était plus en activité au IVe siècle, a expliqué M. Tepper, chargé de ces fouilles. (information : Agence Apic)