Une passion incestueuse scelle le destin des AmazonesLysippé, 1e Amazone connue, vit avec ses filles au bord du fleuve Amazone. Son fils, désespéré de concevoir une passion incestueuse pour sa mère, peut-être suscitée par Aphrodite (qui réprouve l'amour de Lysippé pour la Guerre) préfère se noyer dans le fleuve.
La guerre est l'unique activité digne des AmazonesEst- ce cet inceste fondateur et inassouvi qui a contraint les Amazones à l'exil, puis à bannir les hommes ? En fait, une fois l'an, elles s'unissent aux Gargaréens, leurs voisins. Si des fils leur naissent, on leur brise bras et jambes et on leur crève les yeux, afin de les rendre inaptes au combat, à moins qu'on ne les tue sans autre forme de procès.
Armées d'arcs, elles se font brûler le sein droit pour pouvoir tirer plus aisément. Casquées, vêtues de peaux de bêtes, et protégées par des boucliers, elles chevauchent inlassablement, attaquant sans pitié qui leur résiste ou les menace. Elles n'acceptent pour seule nourriture que la chair humaine crue.
Selon Hérodote,
« une fille ne se marie pas avant d’avoir tué un ennemi. Certaines meurent et vieillissent sans avoir été mariées, faut de pouvoir remplir cette mission » (Histoires, livre IV).
Une société entièrement féminine : mythe ou réalité ?L'existence de peuple de femmes guerrières est cependant attestée dans l'Histoire.
Il semble qu'il ait existé des guerrières dans les armées des Cimmériens et des Scythes que les Grecs combattirent aux confins de la Mer Noire.
De même, les Romains affrontèrent des peuples de femmes lors de la conquête de la Gaule : on cite notamment les Namnètes de l'île de sein, ou celui des Samnites, vivant sur une petite île à l'embouchure de la Loire.
On sait que dans certaines sociétés anciennes, telle la société nomade des Kourganes en Russie, les femmes étaient traitées comme les égales des hommes.
Des fouilles archéologiques récentes, conduites par Jeannine Davis-Kimball à la frontière entre la Russie et le Kazakstan ont permis de mettre à jour des tombes de femmes guerrières, enterrées avec leurs armes entre 600 et 200 avant JC.
Or, c'est précisément dans cette région barbare, au Nord du Pont Euxin et du lac Méotide (l'actuelle mer d'Azov) que les Grecs situaient le territoire de ces femmes guerrières...