Le phénix, ou phœnix est un oiseau fabuleux, doué de longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé sous l'effet de sa propre chaleur. Il symbolise ainsi les cycles de mort et de résurrection.
Il a également été identifié à l'oiseau de paradis.
Des oiseaux fabuleux également appelés phénix se trouvent dans les mythologies chinoise (fenghuang) et persane (simurgh).
le phoénix arabe:
Un conte arabe du XIIIème siècle et écrit par Attar, Le langage des oiseaux, raconte une épopée mystique où les oiseaux cherchent leur roi, le Simurgh, et arrivent finalement à son palais, derrière sept mers, pour découvrir qu’ils sont eux-mêmes le Simurgh et que le Simurgh est à la fois tous et chacun. Il était peint sur des bouteilles en verre pour éloigner les poisons. De cette façon, les Arabes pensaient être préservés de tout empoisonnement.
le phoénix grec:
La première mention du phénix se trouve dans un fragment énigmatique d'Hésiode :
« La corneille babillarde vit neuf générations d'hommes florissants de jeunesse ; le cerf vit quatre fois plus que la corneille ; le corbeau vieillit pendant trois âges de cerf ; le phénix vit neuf âges du corbeau et nous vivons dix âges de phénix, nous, Nymphes aux beaux cheveux, filles de Zeus armé de l'égide. »
Hérodote, qui tire probablement ses informations d'Hécatée de Milet, considère donc le phénix comme un oiseau réel, qu'il rapproche du bénou, un oiseau sacré égyptien. Vivant sur la benben ou sur le saule sacré d'Héliopolis, le bénou est une manifestation du dieu Rê et du dieu Osiris ; il est associé au cycle sothiaque. Cependant, certains détails cités par Hérodote ne cadrent pas avec les conceptions égyptiennes : ainsi de l'apparition tous les 500 ans et de l'ensevelissement du père. On a suggéré une mauvaise compréhension par Hérodote du symbole égyptien : il aurait interprété comme une filiation physique la relation entre le bénou et les divinités dont il est le bâ (manifestation temporaire). Selon d'autres, le phénix que décrit Hérodote n'aurait en réalité pas de rapport avec le bénou, mais serait la variante grecque du mythe oriental de l'oiseau du soleil ; ce phénix aurait symbolisé très tôt la « grande année », c'est-à-dire la durée nécessaire à un cycle équinoxial complet, et son association au cycle sothiaque serait postérieure.
le phoénix romain:« Alors que chez Ovide, Pline et Tacite, le vieux phénix se décompose pour engendrer le nouveau, c’est chez Martial et Stace qu’apparaît le thème du bûcher, par analogie avec les pratiques funéraires romaines. »
Sous l'empereur romain Claude (cinquième empereur) apparaissent simultanément une éclipse de lune, un raz-de-marée et un cyclone qui ont raison du dernier nouveau-né qui retournait à Héliopolis. Son vol se termine sur l'île de Théra (Santorin).
L'empereur empaille l'oiseau et le place dans un temple à Rome. L'effigie du phénix figure sur les monnaies de Trajan et de Constantin Ier. L'animal siège également dans la main gauche des statues de Mercure.
le phoénix chrétien:
L'oiseau mythique évoque donc également le feu créateur et destructeur. Comme le Soleil, le Feu symbolise l'action fécondante. En consumant, il purifie et permet la régénération. Lucifer, le « porteur de lumière », précipité dans les flammes de l'enfer, incarne le feu qui ne consume pas et exclut de la régénération. Au contraire, le phénix rejoint le symbolisme du feu des rites initiatiques de mort et de renaissance.
Dans certaines crémations rituelles, le feu est aussi considéré comme véhicule ou messager du monde des vivants vers celui des morts. De même, le phénix porte souvent une étoile qui indique sa nature céleste et la vie dans l'autre monde. Tout le Moyen Âge a vu en lui le symbole de la résurrection du Christ.
Le griffon était également une représentation du Christ, venant du fait que c'est un animal terrestre (corps de lion) et aérien (ailes d'oiseau). La partie terrestre représentant le corps du Christ et sa présence sur Terre parmi les Hommes et la partie aérienne représentant « Dieu », sa partie spirituelle.
source: wikipédia