Avec la venue du printemps et de
l'été. Ma chienne, s'était désintéressée du coin de plafond,
juste au dessus de la porte d'entrée. Le "fantôme du dimanche soir"
s'en était allé, nous laissant la jouissance exclusive de la maison.
Mais le temps et l'été passent
si vite... Déjà l'hiver est de retour et peut être avec lui, le "fantôme
du dimanche soir" Car je crois qu'il nous est revenu dimanche dernier,
le six novembre. Même si cette fois ci, il est venu tôt le matin. Il
était sept heures et fort logiquement je dormais. A cette heure
matinale, il est peu probable de croiser un mondain nocturne comme
moi, réveillé et en état de pleine conscience. Qu'importe qu'il soit en
période de travail ou de repos. Sept heure du matin, c'est pour moi une
période d’inexistence et d'anéantissement. Le monde pourrait s’arrêter à
sept heures du matin que je n'en aurais pas conscience.
Ce matin là pourtant. J'ai réagi!
Des coups ont été portés dans la
porte d'entrée et la clinche a joué brutalement. Quelqu'un dehors était
en panique et voulait à tout pris entrer. C'était si violent que j'ai
bondi du lit, enfilé mon pantalon, pour aller répondre. J'étais sur que
quelque chose de grave se passait et que pour le moins, un voisin venait
m'en aviser. Il n'était pas concevable de rester au lit en faisant
comme si je n'avais pas entendu. D'autant que la meute, elle aussi avait
été réveillée en sursaut et qu'elle gueulait sa colère et son
inquiétude devant l'entrée. J'ai donc ouvert la porte et la lumière
extérieure. C'était la nuit, le temps était encore doux malgré la
saison et il pleuvait. Dehors, il n'y avait personne. J'ai inspecté la
rue, elle était vide.
Bien sur, la première idée qui
vient , c'est de penser à une mauvaise blague. Mais je n'y crois pas.
Les gens ici, ne sont pas ainsi. Si un pochard avait voulu jouer. J'ai
été rapide. je l'aurais vu chanceler dans la rue.
Puisqu'elle était calmée, j'ai
lâché la meute sur l'arrière de la maison. Ils sont allés fureter ici
et là. Ils ont levé la patte, mais sans plus. Leur inquiétude était
tombée. De mon côté, je suis ressorti sur la rue, je l'ai inspectée de
nouveau et elle était toujours vide.
J'ai fait rentrer les chiens et ils se sont installés au coin du feu, que j'ai ranimé. Je me suis
remis au lit et j'ai écouté le silence de la nuit. J'éprouvais un
malaise, car j'ai vraiment perçu de la peur, lorsque ont retenti les
coups sur la porte et la clinche qui joue. J'ai eu du mal à me
rendormir, je l'avoue. Mais j'entendais dehors le chant de Commios, le
maitre de notre basse cour. Puis la respiration tranquille du clan, là
juste à côté. Alors, j'ai sombré malgré tout.
On verra dimanche prochain.
C.B