Le mystère de la "Mary Céleste"

Nous sommes le 5 décembre 1872. Un navire, le Dei Gratias, qui se trouve au large du Portugal, croise un vaisseau qui zigzague curieusement et dont presque toutes les voiles sont carguées.
Le vaisseau est visité, il est désert et sans canot de sauvetage. Seul subsistent des futs d'alcool et des vivres pour 6 mois. Malgré une grosse quantité d'eau dans les cales, le bateau est en bon état. En revanche, tous les instruments de navigation ont disparu. D'après le journal de bord, le vaisseau erre ainsi depuis plus de quinze jours. Les fenêtres des logements de l'arrière sont mystérieusement condamnées par de la toile et des planches. L'équipage semble volatilisé...

A Gibraltar où le bateau est ramené, les autorités judiciaires mènent l'enquête. Une entaille de deux mètres au-dessus de la ligne de flottaison et des trâces rougeâtres qui s'avéreront être de la rouille sont les seuls indices retrouvés.
Aucune trace de violence n'est retrouvée et la thèse de la mutinerie de l'équipage est écartée.
Cette affaire va faire du bruit et devant le manque de réponses des enquêteurs, des auteurs vont concevoir des explications.
Conan Doyle et HG Welles, que l'on ne présente pas, se hasardent à toutes sortes d'hypothèses: île volcanique ayant soulevé le bateau, attaque d'un poulpe géant, folie collective, extra-terrestres...
La prétendue découverte dans la cuisine d'un poulet encore chaud et de tasses de thé fumantes accentuent le mystère.
Au cours d'une séance de spiritisme, le médium annonce que l'équipage aurait découvert un fragment de l'Atlantide et que l'île aurait été engloutie sous les eaux tandis qu'ils l'exploraient...

Ce qui est curieux c'est que ce bateau semble avoir été maudit. Deux de ses commandants se sont tués au moment du voyage inaugural. Le bateau lui-même s'est échoué en 1856 puis en 1867. Vendue et réparée après l'affaire qui nous occupe ici, le bateau acquiert définitivement la réputation de bateau maudit et chacun de ses propriétaires successifs cherchera à s'en débarrasser.

Je ne voudrais pas etre l,empêcheur de tourner en rond mais il y a une théorie d,après des etudes faitent sur ce drame et cette théorie débouche sur une intoxication alimentaire du au pain seigle et aux ergots de seigle qui rende fous !!( vrais ou faux ??) les marins sont ( étaient) tres superstitieux      et d,un autre coté l,ergot de seigle a fait des milliers de victimes  

Oui c'est vrai j'ai entendu parler de cette théorie, j'aurais dû la mettre dans mon message. En plus, comme tu le laisse entendre, c'est tout à fait plausible.

Comme je l'expliquai plus haut, les médiums se sont emparés de "l'affaire". C'est ainsi qu'en 1969 à San Diego en Californie, une association américaine de spirites et de voyants organisa une séance au cours de laquelle des révélations furent faites par le médium sur la funeste disparition de la Mary Celeste.
voici, rapporté par la revue Point de Vue-images du Monde (n°1076) la déclaration, dans les grandes lignes, faites par ce médium alors en état de transe:

"Je suis Mme Briggs, la femme du capitaine de la Mary Celeste? Chaque jour, à bord, pour rompre la monotonie du voyage, je jouais du piano. Quand le brick eut dépassé les Açores, des phénomènes étranges commencèrent à se produire; chaque fois que je jouais, une musique lointaine semblait répondre à la mienne. Cela venait de la mer comme s'il existait un écho marin comparable à celui qu'on entend parfois en montagne. Tout l'équipage l'entendit et se mit à scruter les flots avec une crainte visible. Certains hommes, pris de panique, me demandèrent de ne plus jouer. Il y eut même un début de mutinerie que mon mari calma péniblement. Un jour, en scrutant les fonds, il vit s'animer une sorte de prairie flottante recouverte de végéraux ne semblant pas être des algues. Une autre fois il m'emmena sur le pont pour me montrer ce qui ressemblait à des ruines de maison, à des colonnades brisées en marbre. Je crus évidemment à un mirage. Dans la nuit qui suivit, des chocs insolites ébranlèrent la coque. L'aube se levait à peine que notre homme de vigie hurlait tandis que le bateau s'immobilisait. Il était échoué sur une terre inconnue. Mon mari était persuadé qu'il s'agissait de l'Atlantide remontée des eaux. Dans un élan d'exaltation, nous avons tous quitté le bord. La végétation était extraordinaire. Nous allions à la découverte en chantant et, tout à coup, alors que nous arrivions à proximité de ce qui semblait être un temple en ruine, le sol se déroba sous nos pieds, par un mouvement géologique inverse de celui qui avait fait surgir la terre de l'eau. La Mary Celeste, libérée, poursuivit aussitôt sa route, seule, vide. Nous avons tous péri dans la catastrophe."

Voilà ce témoignage, troublant au premier abord, fantaisiste après analyse. Comme souvent avec les médiums, difficile de savoir où est la vérité...