Quatre hommes, vers la fin de l'automne, qui fatigués de leurs vies ennuyeuses et de leurs désirs inassouvis, décident de s'enfermer dans une villa pour ce qu'ils appellent un « séminaire gastronomique » mais pour en fait se livrer à un suicide collectif en mangeant.
Le premier protagoniste, propriétaire du restaurant « Le Biscuit Soupe » et GRAND CHEF, s'appelle Ugo. Il passe son temps à imiter Don Vito Corleone. Il décide de se suicider, probablement à cause de nombreux malentendus avec sa femme.
Le deuxième est Philippe, un magistrat de premier plan, qui vit toujours avec sa nourrice Nicole. Cette dernière le surprotège et l'empêche d'avoir des rapports sexuels avec d'autres femmes, se substituant à celles-ci pour remplir les besoins sexuels du juge.
Le troisième personnage est Marcello, pilote d'avion pour la compagnie « Alitalia », un véritable prédateur sexuel, il est détruit psychologiquement par le fait qu'il soit devenu impuissant.
Le quatrième personnage est Michel, un producteur de télévision à la personnalité efféminée, divorcé et fatigué de sa vie monotone.
Après avoir fait leurs adieux, les quatre compères se rendent en voiture dans la villa, propriété de Philippe, dans laquelle le vieux domestique, Hector, a déjà tout préparé pour le grand festin sans savoir, lui-même, qu'ils souhaitent mourir. Dans la villa, un ambassadeur de Chine attend Philippe pour lui donner une œuvre d'art ancienne chinoise ; celui-ci la refuse poliment. La villa isolée du 16e arrondissement de Paris est parsemée d'œuvres d'art suggestives, tant dans le parc qu'à l'intérieur.
Une fois laissés seuls, ces quatre bourgeois blasés commencent leur frénétique festin (dans une scène on voit Marcello et Ugo se faire concurrence pour voir qui mangera le plus vite les huîtres, alors que défilent d'anciennes diapositives érotiques). Ils sont interrompus par l'arrivée d'une institutrice, Andrea, qui veut faire visiter LE JARDIN DE LA VILLA à sa classe pour voir le fameux le « tilleul Boileau », « arbre sous lequel le poète français avait coutume de s'asseoir pour trouver l'inspiration ». Les quatre acceptent spontanément et lui offrent de la nourriture.
Andrea étant une jeune institutrice plantureuse, ils l'invitent à dîner le soir même. En fait, sous l'impulsion de Marcello, les quatre hommes pensent à inviter des femmes, Philippe étant toutefois le plus réticent.
Ugo se charge de la confection des plats tandis que Marcello fait venir trois prostituées.
Le suicide gastronomique et collectif de quatre bourgeois provoque ce que certains appelleront « le scandale de la décennie ». Deux camps se font face : d’un côté, on crie au génie, de l’autre à l’obscène. Et comme souvent au printemps, quand la croisette attrape froid, c’est la France entière qui est enrhumée.
Ce qu'on peut dire de ce film on aime ou on aime pas, mais on ne peut pas rester indifférent. La couleur est déjà annoncer quand nos 4 protagonistes découvre la cuisine de leur futurs excès, ou bien quand ils se font livrer des impressionnantes quantités de nourritures. Cela peut être légèrement choquant encore plus aujourd'hui avec les pays du tiers monde qui meurs de faims dont Marco Ferreri semble faire preuve d'humour noir et de scepticisme pousser à l’extrême, Ferreri se moque de la société de consommation et crache même dessus si ce n'est qui la défèque sur son visage sans avoir une véritable forme mais plus par son fond et tant pis si cela ne plaît pas à tout le monde.
Ferreri ose et soigne chaque scène. Une belle et joyeuse orgie, des situations aussi burlesque qu'absurde me rappelant la satire sur les bourgeois comme aime le faire Louis Bunuel donc le maestro italien a parfois été comparer et des dialogues rappelant Bertrand Blier.
Le cinéaste Italien se moque également d'un certain sens de l'érotisme qui est grotesque et hilarant.
Des scènes culte comme par exemple: Ugo Tognazzi qui fait une impayable imitation de Marlon Brando du Parrain de Coppola.
De plus avec un très beau quatuor Marcello Mastroanni, Ugo Tognazzi, Philippe Noiret et Michel Picolli ou au moment ou j'écris ces lignes ce dernier est encore en vie parmi les quatre. Un long- métrage scandaleux classique dérangeant et d'anticipation, comme le Dernier tango à Paris de Bertolucci ou encore Orange Mécanique de Kubrick et tant d'autres.
C'est aussi un film excessif sur l’excès qui est d'une intelligence remarquable dans le message, même si au premier abord on ne le voit pas,ça passe plus pour de la provocation qu'autre chose qui n'est pas s'en rappeler Salo ou les 120 journées de Sodome de Pasolini qui peut écœurer désagréablement. Certaine scène de sexe et bouffe associer peuvent parfois être écœurante a voir.
Plus de 40 ans après sa sortie et son scandale ce thriller gastronomique(le premier dans l'histoire du cinéma) choque encore: écœurant, bordélique, scatologique, une ambiance funéraire, pesante, sombre, désespérante avec un parfum de pornographie et jubilatoire. Un hymne à la vie et à la mort.
à ne surtout pas montrer aux anorexiques !