Je vous propose cet article de unisciences.com qui offre une réponse au sentiment de déjà-vu ! Passionnant !^^
Chacun d’entre nous à déjà ressenti cette étrange sensation. Vous êtes quelque-part, vous n’y aviez jamais mis les pieds, et pourtant vous avez l’incroyable sensation de connaître ce lieu ! Ce sentiment mystérieux se produit quand une situation nous est familière, même si c’est impossible. Ce phénomène étrange a généré de nombreuses théories. Du paranormal aux désordres neurologiques, beaucoup d’explications sont avancées. Une nouvelle étude publiée par l'"Association for Psychological Science", propose une explication de cette sensation de déjà-vu.
Le fleurissement des recherches scientifiques de ces dernières années dans ce domaine, ont donné la certitude aux hommes de science qu’il ne pouvait s’agir simplement d’un bug de notre mémoire. La responsable de cette nouvelle recherche, Anne M. Cleary, rappelle les principaux résultats obtenus en matière de déjà-vu. Ceux qui se sont penchés sur la question se sont naturellement focalisés sur les rapprochements possibles de ce phénomène avec le processus de reconnaissance de la mémoire. Ils appréhendent le déjà-vu, comme une sorte de confusion de la mémoire inconsciente.
Le processus de reconnaissance de la mémoire, est ce qui nous permet de réaliser que ce qui se présente à nous, n’est pas totalement inconnu. C’est le cas quand on reconnaît un ami dans la rue, ou quand on reconnaît une chanson à la radio. Le cerveau oscille entre deux types de reconnaissance mémorielle : le souvenir et la familiarité. Le souvenir se produit quand on peut indiquer précisément une situation qui a eut lieu dans le passé. La familiarité correspond aux cas où on sent qu’on connaît quelqu’un, mais on ne parvient pas à se souvenir par quel biais. La familiarité se veut moins précise que le souvenir.
Le déjà-vu est considéré comme un exemple de reconnaissance mémorielle de familiarité, car on est convaincu de reconnaître la situation, même si on ne sait pas comment. Pour approfondir la compréhension du phénomène, Cleary, professeur à l’Université du Colorado, a mis au point un test qui stimule la mémoire familière.
Les participants ont reçu une liste de noms de célébrités. Plus tard, on leur a montré un ensemble de photos, là aussi de célébrités. Mais une partie seulement correspondait aux noms de la liste initiale. Les autres photos étaient aussi des photos de gens connus, mais leurs noms ne figuraient pas sur la liste. Les volontaires devaient identifier les célébrités en photo, et dire si le nom de ces personnes étaient ou non sur la liste.
Les résultats sont surprenants, voyez plutôt : même si les volontaires ne pouvaient pas donner le nom de la personne en photo, ils parvenaient à savoir si le nom était ou non sur la liste. Ils avaient généralement ‘un bon sens des noms’, même quand ils ne reconnaissaient pas la personne. La conclusion est que même si les gens ne parviennent pas à identifier la célébrité, celle-ci leur est familière, ce qui explique qu’ils soient capables de savoir si le nom figurait.
Cleary a répété l’expérience, en utilisant cette fois des lieux célèbres, comme Stonehenge ou le Taj Mahal. Là aussi, les conclusions à l’issue du questionnaire ont été similaires. Ces découvertes indiquent, d’après l’auteur, que les participants stockent une partie de leur mémoire de façon vague, et donc qu’ils ne parviennent pas à la relier à la nouvelle expérience.
Ces fragments de mémoire pourraient expliquer les sentiments de déjà-vu. Certaines expériences stockées dans notre cerveau reviennent subitement en mémoire, en vivant une situation qui s’en rapproche étrangement par certains aspects. « Beaucoup de parallèles entre les sentiments de déjà-vu et les théories de reconnaissance mémorielle existent » affirme Cleary.
Ces méthodes développées en laboratoire fournissent des éléments de réponses, même s’il est difficile d’expliquer pleinement les sentiments de déjà-vu : ils ne se contrôlent pas et aucun procédé permettant de les créer n’a été mis au point.