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Auteur | Message |
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nimbA /\
Date d'inscription : 03/03/2007
| Sujet: Vos créations : écritures Mer 8 Aoû 2007 - 0:05 | |
| Rappel du premier message :
Vous écrivez des poèmes, des chansons, des nouvelles ? Faites les nous partager dans ce topic !^^ | |
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Auteur | Message |
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Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 15:14 | |
| Bah euh alors voila le résumé bon pour l'inbstant j'ai écrit que une page et demi mais le thème et la mort et la magie C'est un jeune homme dont les parent ont été tués qui fait un voyage pour rejoindre une forteresse en compagnie d'un maître nécromancien | |
| | | eolian membre actif
Age : 50 Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 15:45 | |
| Ca fait très héroïc fantasy. J'adore. Si tu veux des conseils je peux peut être t'aider. J'ai terminé un roman du même genre. | |
| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 15:47 | |
| d'accord pas de probleme Si tu veut je t'envoie ce que j'ai écrit pour l'instant par mail | |
| | | eolian membre actif
Age : 50 Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 15:53 | |
| Vas y envoi. T'as prévu un plan du livre? (persos, relations, évènements, lieux etc...) | |
| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 15:54 | |
| A peu près oui par contre j'ai pas ton adresse mail | |
| | | eolian membre actif
Age : 50 Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 15:57 | |
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| | | CryptoMatt Passionné de paranormal
Age : 34 Date d'inscription : 16/06/2007
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 17:50 | |
| Sans vouloir te froisser ca fait assez Harry potter
enfant orphelin, forteresse, apprendre la magie...
En revanche si tu t'en démarque bien ca peut passer. A dire vrai l'apprenti nécromantien est un theme que j'ai longtemps voulu exploiter. j'ai même fait un BG qui s'en approchait m:ais ce sujet est si génial qu'il faudrait y consacrer beaucoup de temps. J'ai pas eu le courage de commencer, pas encore ^^ | |
| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 18:00 | |
| Hum Hum Bon je vois que tu n'a pas compris. J'explique. Il y a longtemps. Les mort ont envahi la planète. ils tuent les parent d'un jeune homme. Plus tard le jeune homme parcours les routes a la recherche des assassins et il rencontre un mage. Un nécromancien plus précisément. Qui va lui apprendre les "ficelles de la magies" et qui va l'accompagner tout au long de son périple a travers le monde. Deviner comment s'appele le mage . Necross !!!! ^^ | |
| | | CryptoMatt Passionné de paranormal
Age : 34 Date d'inscription : 16/06/2007
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 18:01 | |
| Voila dit comme ca c'est tout de suite plus attrayant ^_^ | |
| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 18:04 | |
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| | | eolian membre actif
Age : 50 Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 29 Sep 2009 - 18:45 | |
| Bon courage pour la suite. Dans quelques mois tu auras peut être terminé. | |
| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mer 30 Sep 2009 - 15:22 | |
| J'espère bien ^^ Mais tu ne m'a pas donné ton avis sur ce début ? | |
| | | Poupinete03 membre actif
Age : 31 Date d'inscription : 11/07/2010
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mar 20 Juil 2010 - 22:29 | |
| - Necross a écrit:
- Bon moi je me demande si je pourrait le poster mais je suis en train d'écrire un roman
C'est mon cas aussi, étant donné que je suis une passionnée d'écriture, je n'ai pas résisté à l'envie d'écrire une histoire tout droit sortie de mon imagination. Bon je suis encore débutante, mais j'apprend ^^ Pour l'instant mon histoire s'appelle "This is War..." mais je ne sais pas si c'est definitif ou si je vais le changer... | |
| | | Angelus fana de paranormal
Age : 33 Date d'inscription : 05/06/2008
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Mer 21 Juil 2010 - 2:26 | |
| J'ai adorer ce que vous avez écrit que de brillante idée ps le serrurier ton poème sur les vampires génial falais que je le dise j'adore les vampire ^^ Sinon je vais me prêter au jeu mais je préviens n'ayez pas peur je les écrit un beau matin en sortent du lit j'étais en retard pour le rendre et j'ai dut faire vite ^^
Tous les soirs Dans mon logie J’attends l’espoir L’espoir qu’un jour Les nobles comme les pauvres Cesserons les massacres ! Tel, la beauté de la lune Elle s’élève vers le ciel Sur le dos du personnel Qui plein d’espoir Suivent les yeux bandés Les nobles qui de belle parole Les assomme
Nous partons à la guerre Nous partons à l’usine Au dépotoir pour une misère Tel, des rats de laboratoires nous sommes
Car qui diantre se retrouve autours De verre en ors Tandis que nous sommes dehors Tel, la lune rouge La terre rougeoie D’une lute contre la monarchie Qui jamais ne finira Nous sommes ce que nous sommes Et toutes ces manipulations jamais ne finiront !
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| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Jeu 22 Juil 2010 - 23:09 | |
| Bonne idée ce thème.... Mais y faut pas oublier le petit paquet de critiques là dessus ^^. Donc je passe sur les fautes d'orthographe. Quand tu met un tel, ça ne sers à rien de placer une virgule. Et de plus je verrais plus ce poeme en prose qu'en vers puisqu'il n'y a presque pas de rime ( certaines essayent de percer de temps en temps mais sans aller jusqu'au bout ).
Voila les points négatifs mais sinon c'est un très bon sujet à retravailler. | |
| | | Angelus fana de paranormal
Age : 33 Date d'inscription : 05/06/2008
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Ven 23 Juil 2010 - 6:16 | |
| Merci ^^ Oui l'orthographe n'est pas mon point fort snif ! sinon pour le reste c'était surtout histoire d'écrire un truck au saut du lit. Ps j'ai laisser le texte tel quel ,bravo l'éducation national ça a étai corrigée par mon professeur de français | |
| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Ven 23 Juil 2010 - 13:23 | |
| Bon lol a mon tour..... *Je vous avoue out de suite que ce n'est pas d'une très grande qualité ( je l'ai fait juste avant de me coucher hier soir donc j'étais un peu crevé u_u ) et je ne pense pas qu'il dépasse celui d'angelus ^^ mais j'ai essayé de mettre quelques rimes quand même ( vous inquiètez pas c'est très hum .. spécial).
Le château est bien plein ce matin Le jeune prince vient de naître Il sera comme son père, homme de lettre, Le roi de l'alexandrin ------- Les années passent il grandit Intelligent et beau comme un dieu, Pour un homme de lettre et d'esprit On ne peut pas rêver mieux -------
Monsieur écrit de beau poemes La célébrité ça il aime bien On lui jette des tonnes de "je t'aime" Mais il n'en fait rien -------
Voila qu'un jour il devient roi La vanité lui monte à la tête Il devient laid, vieux et blet' Ses amis sont aux abois -------
Le chateâu est bien vide ce matin Le roi vient de mourir Dans la rue on peut entendre des rires La populace s'en moque bien Il fut le célebre et orgueilleux roi de l'alexandrin Mais ça malheuresement pas pour son bien -------
La vanité est une bien triste chose Et de la mort du prince elle en est la cause Et si personne ne vient , votre mort arrivée, Pleurer sur votre cercueil Vous aurez alors tout l'éternité Pour maudire l'orgueil.
J'attend votre avis ^^
Littéralement Necross | |
| | | Angelus fana de paranormal
Age : 33 Date d'inscription : 05/06/2008
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Ven 23 Juil 2010 - 17:12 | |
| Bien écrit j'aime bien ^^ | |
| | | Méro <>
Age : 39 Date d'inscription : 08/03/2007
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Ven 23 Juil 2010 - 17:41 | |
| - Necross a écrit:
- Hum Hum Bon je vois que tu n'a pas compris. J'explique. Il y a longtemps. Les mort ont envahi la planète. ils tuent les parent d'un jeune homme. Plus tard le jeune homme parcours les routes a la recherche des assassins et il rencontre un mage. Un nécromancien plus précisément. Qui va lui apprendre les "ficelles de la magies" et qui va l'accompagner tout au long de son périple a travers le monde. Deviner comment s'appele le mage .
Necross !!!! ^^ A quelques détails près, sa ressemble à un livre que je viens de lire... Ellana, l'histoire d'un fillette, unique survivante d'un groupe de pionniers après l'attaque de leur caravanne. Elle est recueillie par un peuple sylvestre, et part en quête de ses origines une fois adolescente. Elle va rencontré le plus grand maitre marchombre et deviens son élève. | |
| | | Necross mordu de paranormal
Age : 31 Date d'inscription : 26/08/2009
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Ven 23 Juil 2010 - 17:59 | |
| Tiens je connaissais pas ça ?
Lol comme quoi ça arrive de copier des choses que l'on ne connaissait même pas.
Ah aussi si il n'y a que moi et Angelus pour donner notre avis sur les dernière "créations" ça va pas aller fort ... lol.
Oui donc pour revenir sur mon poeme, Lorsque j'ai écrit Blet' j'ai rajouté un appostrophe pour pouvoir signaler que on le prononce blette( pour faire la rime sinon ça se prononce [blé] )
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| | | Sylane <>
Age : 34 Date d'inscription : 30/05/2008
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Ven 23 Juil 2010 - 19:30 | |
| - Méro a écrit:
- Necross a écrit:
- Hum Hum Bon je vois que tu n'a pas compris. J'explique. Il y a longtemps. Les mort ont envahi la planète. ils tuent les parent d'un jeune homme. Plus tard le jeune homme parcours les routes a la recherche des assassins et il rencontre un mage. Un nécromancien plus précisément. Qui va lui apprendre les "ficelles de la magies" et qui va l'accompagner tout au long de son périple a travers le monde. Deviner comment s'appele le mage .
Necross !!!! ^^ A quelques détails près, sa ressemble à un livre que je viens de lire...
Ellana, l'histoire d'un fillette, unique survivante d'un groupe de pionniers après l'attaque de leur caravanne. Elle est recueillie par un peuple sylvestre, et part en quête de ses origines une fois adolescente. Elle va rencontré le plus grand maitre marchombre et deviens son élève.
tien j'ai du lire la suite de ton livre ! ou Ellana est adulte et ou 2 gamins dont une fille (ewilan/camille) qui a le pouvoir de faire vivre ce qu'elle dessine découvrent son monde (qui est aussi le monde d'origine d'ewilan)
voila le lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]et voila celui que tu as du lire : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | |
| | | aarhon Passionné de paranormal
Age : 49 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Jeu 16 Déc 2010 - 16:33 | |
| allez je me lance, j'en ai écrit 3 de nouvelles a une certaine époque ^^
CELLE QUI HANTAIT MA MORT
Vous voulez connaître le secret de la mort. Mais comment le trouverez vous si vous ne le cherchez pas au cœur de la vie ? Le hibou dont les yeux de nocturne sont aveugles le jour ne peut pas découvrir les mystères de La lumière. Si vous voulez en fait contempler l’esprit de la mort, ouvrez votre cœur au corps de la vie. La vie et la mort ne font qu’un, comme la rivière et la mer. Kahlil Gibran, le prophète
Je crois que la chose la plus frustrante, depuis ma mort, est de rester coincé dans cette fichue baraque. Ici, il y a une partie de mon passé, de mon existence mais aussi de ma damnation. Trois mois sans mettre le nez dehors ; pathétique, non ?
Ironie du sort, pendant près d’un an, je me suis efforcé de trouver la motivation nécessaire pour démissionner. Cependant, quelque chose parvenait à me retenir : un projet que je refusais de laisser inachevé, un dernier communiqué de presse qui avait besoin de ma touche personnelle, un mot aimable de mon patron ou de n’importe qui. Bref, je me suis inventé toutes les excuses possibles et imaginables afin de rester parmi vous, au lieu de me suicider. Maintenant je suis bien mort, mais à quel prix…
Dans mon salon, mes pas me portent machinalement jusqu’à la baie vitrée qui surplombe Newbury Street. Appuyé contre la fenêtre, je me retourne et embrasse la pièce du regard. C’est dans la pâle lueur du tube à néon de l’épicerie de Shelley Nash ; le mobilier semble vermoulu et comme patiné par le temps. Puis, en l’espace d’une seconde, chaque chose reprend à nouveau une apparence surannée. Tel un rideau brumeux, un voile humide s’est déposé dans les recoins de la pièce. Tout menace de s’écrouler au moindre effleurement. Le bois des portes et des meubles est gonflé de manière obscène au point de s’être fendu en de nombreux endroits. Une écœurante moisissure s’écoule telle une graisse visqueuse par chacune de ses fentes. Le tapis qui était d’un vert glauque du temps où je travaillais ici, émet une étrange luminescence à l’image des champignons putréfiés qui luisent également dans la pénombre. Et l’ordinateur… je suis toujours mal à l’aise lorsque je jette un œil sur l’écran. Il ne représente plus grand-chose pour moi. Ce n’est qu’une simple machine conçue pour afficher quantités d’images phosphorescentes, presque évanescentes. Pouvez vous simplement imaginer à quoi ressemble une lumière pourrie comme corrompue ?
Je me replonge dans la rue. J’aime contempler ce quartier quand il est tranquille, comme déserté par les gens qui y habitent. J’ai pour habitude de me caler sur l’appui de la fenêtre et d’observer longuement l’extérieur. Lorsqu’on la compare avec d’autres quartiers de Boston, Black Bay n’est pas si ancienne que cela, mais les immeubles furent ainsi conçus que l’on pourrait les croire pressés de vieillir. D’une certaine manière, les briques effritées des façades et les faciès lépreux des gargouilles sont très réels. Il est pour moi si réconfortant de rester assis ici à surveiller les rues, tout en sachant, qu’au fond, elles correspondent à une réalité tangible.
Une nuit, pourtant, je parvins même à prendre une décision audacieuse. Je me glissais dehors, dissimulé par le manteau d’ombres de la rue, décidé à me rendre jusqu'à cette vielle boutique où l’on vend des gargouilles aux vivants. Lorsque j’eus passé le pas de la porte, je crus me retrouver au beau milieu d’une ville bombardée, ravagée par la guerre. Il n’y avait que des ruines et pas une âme qui vive. Au bout d’un moment, j’ai finalement aperçu ce qui devait être des ombres furtives, des regards luisant au clair de lune s’attarder sur moi l’espace d’une seconde… Était-ce d’autres ombres ou je ne sais quelques démons avides d’âme en peine ? J’aurais aimé rester, les rencontrer et parler avec eux quitte à me faire dévorer pour mettre une fin à mon existence mais j’ai du me résigner à rentrer car elle m’appelait, de sa douce voix.
Avec une précipitation que je n’ai su contenir, j’ai couru jusqu’à la maison, la cherchant sans relâche, pour la revoir. La revoir et lui demander pardon… mais jamais elle ne se montra. Un peu plus de deux semaines s’écoulèrent et je n’avais pas réussi à trouver le courage de réitérer mon expédition nocturne. Cette angoisse était ridicule, je le savais, mais je ne me sens toujours pas à l’aise dans cette demeure. Celle d’Hélène, ma femme, ma lumière, ma damnation…Son corps, enfin ce qu’il en reste est toujours dans le salon. L’odeur devrait être insupportable maintenant et les voisins devraient commencer à se douter de quelque chose…
Comment tout ceci a commencé ? C’était il y a dix ans. J’ai grandi à Détroit, mon père travaillait à l’usine Chevrolet, et ma mère, après voir été vendeuse dans une armurerie avait pris sur elle de rester au foyer pour s’occuper de moi. Un jour, mon père perdit son travail et la situation à la maison s’est vite dégradée. Ma mère, pour payer les factures, s’est remise à travailler et mon père se laissait aller. Bien fréquemment, des disputes éclataient entre eux. Quand ce n’était pas lors du repas, c’était après que ma mère me mit au lit. Petit à petit, mon père qui n’arrivait pas à retrouver du travail s’est mis à boire. Il me frappa à plusieurs reprises et j’ai encore le souvenir vivace de ma mère encaissant les coups à ma place pour me protéger.
Un matin de décembre, j’ai appris que ma mère était morte, l’armurerie avait été braquée et un des braqueurs a abattu ma mère devant les policiers pour les obliger à l’aider à partir. Ce fut une douleur immense mais concernant mon père…. Il ne versa même pas une larme lors de son enterrement. Plus personne ne pouvait me protéger de lui et chaque jours où je rentrais de l’Université, je devais me faire violence pour rentrer chez moi, affronter mon père, son haleine empestant l’alcool, sa ceinture qui me lacérait le dos, j’en ai eu assez, Je lui ai volé quelques dollars et je suis arrivé ici à Boston.
J’ai rapidement appris à vivre dans la rue, survivre dans les bas quartiers de Boston. J’avais pris pour habitude de dormir près de la chaudière d’un hôtel, au moins, je ne mourrais pas de froid et un carton de frigidaire ainsi qu’une couverture que j’avais volés était mon seul confort. C’est en 1985 que j’ai rencontré Hélène. J’étais sur un banc public, emmitouflé dans ma couverture car les gens de l’hôtel avaient découvert ma présence. Je réfléchissais à un autre endroit où dormir car l’hiver approchait, j’ai senti quelque chose de chaud sur ma joue droite. Rapidement je fis volte face croyant qu’un autre SDF voulut me disputer le banc ou simplement me voler ma couverture mais je me retrouvai devant une jeune fille, pas plus âgée que moi. Elle était jolie ; ses beaux yeux verts me regardaient avec tendresse alors que ses cheveux noirs lui coulaient lentement autour de son visage si agréable. A sa tenue vestimentaire, je compris qu’elle ne vivait pas dans la rue, non… certainement pas. Elle tenait dans sa main gauche un grand café visiblement bien chaud avec un sachet contenant certainement une pâtisserie. Son sourire m’était destiné…
Elle s’appelait Hélène, étudiante en lettres. Sans doute m’avait elle pris en pitié, me voir grelottant de froid sur un banc comme un miséreux que j’étais. C’est plus par la faim que par bon cœur que j’ai accepté son café ainsi que le pain au chocolat et nous avons discuté une bonne partie de la nuit. Je lui ai avoué mon histoire, j’avais une oreille pour m’écouter alors j’en ai profité pour vider mon sac. Quand je suis rentré chez elle, elle avait commencé à me déshabiller… J’ai essayé de lutter, je croyais avoir affaire à une folle mais elle riait de bon cœur quand elle me désigna la salle de bain…
J’ai soupiré de soulagement et j’avais pris soin de fermer la porte derrière moi. J’ai toujours été pudique et je n’avais franchement pas la tête à ça… Alors que je m’amusais avec la mousse, j’ai entendu le verrou de la porte de la salle de bain se débloquer. Interloqué, je n’ai fait que regarder Hélène surgir de la porte avec un tournevis à la main et dans l’autre des vêtements propres. M’attendant à ce qu’elle se déshabille, j’ai fait un monticule de mousse autours de moi pour ne pas lui montrer ce qui aurait pu l’intéresser. Je lui ai dit de sortir mais elle ria de bon cœur tout en retroussant ses manches et attrapant le savon pour me frotter le dos. Voulait elle vérifier si j’étais propre ou voulait elle me mettre en confiance ? Je ne sais trop mais ce moment passé dans cette sale de bain est un des souvenirs que jamais je n’oublierais…
Pendant qu’Hélène était à l’université, j’avais libre court dans son appartement, télévision par câble, Internet et même une bibliothèque certes petite mais assez tentante. Il y avait du Edgar Poe, Jean Ray, Charles Dickens, H.P. Lovecraft mais aussi du Maupassant, Voltaire, Issac Asimov… Je passais la majeure partie de mon temps à les lire, les étudier. Le soir, je lui posais des tas de questions sur mes lectures, ce qu’elle en pensait, comment elle voyait les personnages. Je me souviens que dans le livre « La couleur tombée du ciel » d’H.P. Lovecraft, nous avons passé une nuit entière à débattre si la fameuse chose dans le puits était une créature du mythe ou non.
A force, j’ai essayé d’écrire des nouvelles, m’inspirant de mes précédentes lectures afin d’épater Hélène… Elle passait bien du temps à me corriger au début, j’écoutais ses conseils, ses critiques… ses fous rires qui me vexaient un peu alors qu’elle descendait une de mes nouvelles, qui je dois l’admettre, était un véritable navet…. Le temps passa, l’édition de mes nouvelles, notre mariage, mon livre en librairie… Tout se passait bien jusqu’à il y a bientôt un an…
Un soir, où je l’attendais pour dîner, j’eus la surprise de la voir rentrer presque ivre morte. Elle prétendit qu’elle avait été à une collation de départ en retraite à son travail. Je l’ai crue au début mais en la déshabillant, j’ai trouvé la présence d’un petit suçon dans son cou… je n’avais pas souvenir de lui en avoir fait et cela m’intrigua… Un jour, je l’ai vu rentrer en sortant d’une voiture de sport, du côté passager. Cela devait être un collègue de travail me semblait il, mais le regard qu’ils se sont échangés fit naître en moi un horrible doute. Bien sûr, elle était toujours aussi câline et attentionnée envers moi mais ma jalousie naissante ne faisait que me dévorer…
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| | | aarhon Passionné de paranormal
Age : 49 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Jeu 16 Déc 2010 - 16:33 | |
| C’est un soir où j’ai prétendu me rendre à une réunion avec mon éditeur que je me suis caché dans le quartier, dans un appartement non loin avec vue sur la maison. J’ai attendu deux bonnes heures pour finalement voir arriver la voiture de sport… et l’homme rentrer par la porte alors qu’Hélène se jetait à son cou…
J’ai passé deux jours à pleurer, hurler, frapper les murs jusqu’à me casser la main… Ma rage et ma colère ne faisaient que grandir, il me fallait une explication. Elle a refusé de m’en donner. Au début, ce n’était que des mots, qui sont devenus des cris et finalement des coups… Je me revois encore, le tisonnier à la main, elle, sa tignasse ensanglantée tituber puis s’effondrer sur le tapis du salon. Je l’ai prise doucement, le visage noyé de larme, la regardant mourir sous mes yeux, dans mes bras… Qu’ai-je fais… Elle me regarda de ses yeux, devenant livide. Un regard mélangé de surprise et de colère me transpercer… Pourquoi n’ai je pas appelé la police, je l’ignore…
Je suis de nouveau sorti, j’ai cru voir quelque chose bouger dans la rue… Bien que les vivants fréquentent encore cette rue, ils ne sont que des images pour moi. Des images de ce qu’ils sont… des âmes. Un fantôme possède des pouvoirs fantastiques, le saviez-vous ? Déjà, je peux modifier ma vision à volonté ; infrarouge, ultraviolet… Mon ouïe aussi s’est développée, je peux entendre une souris à deux kilomètres à la ronde. Je peux traverser n’importe quel obstacle comme si j’étais constitué de fumée… Notre plus grand pouvoir reste celui des auras. D’un simple coup d’œil, je peux déterminer l’état de santé d’un vivant. De la couleur de son aura et de l’aspect plus ou moins cadavérique que je peux entrevoir en me concentrant, je peux déterminer à quelques mois près l’espérance de vie qu’il aura, les maladies qui le rongent. Les ombres, ont une aura très spéciale, comme si une tempête interne se focalisait dans notre corps. Nous gardons l’aspect que nous avions à notre mort mais ce phénomène nous rendait particulièrement reconnaissable dans la foule si autre fantôme vous cherchait parmi cette foule d’âme… Oh, les vivants ne peuvent pas nous voir bien sûr mais vu comment nous voyons les choses, vous pouvez comprendre ce que je tente de vous expliquer…
J’ai vu une de ces auras, sitôt sorti, le spectacle d’apocalypse était de nouveau sous mes yeux. Dans la maison, tout semble normal mais une fois sorti, j’ai l’impression de me trouver dans une autre dimension… C’était le petit Jimmy… Je me souviens qu’il y a deux ans, un dramatique accident de voiture avait fait une victime, ce petit Jimmy qui fut fauché par une des voitures. Son ectoplasme qui lui sert de corps porte toujours les stigmates de sa mort violente. C’est la première ombre que je croise depuis mon « accident ».
Il m’apprit beaucoup de chose sur notre condition et ce qui est le royaume des morts. De ces propos, j’acquis une connaissance globale de notre situation et comment on peut voir la chose. Il faut que vous sachiez vivant que bien que la mort nous terrifie, elle nous fascine. Tout au long de l’histoire, l’homme a glorifié la mort, enveloppant sa peur dans un linceul de rites, d’apparat et de destruction. La science essaie d’arrêter la main de la Faucheuse, tandis que l’art et la foi cherchent à lui ôter sa sordide capuche et à toucher son visage livide.
Vous devez savoir que la mort n’est pas une fin ; le moment de la mort est simplement la fin d’un voyage et le début d’un autre. La majorité des âmes passent rapidement, probablement vers la Transcendance ou le néant. Toutefois les esprits des morts qui ont tragiquement perdu leur chemin deviennent des ombres. Ils sont embourbés dans leur passé, leurs souvenirs et leurs actions inachevées. Ce sont nos souvenirs qui nous permettent de tromper la mort, en fait ils nous empêchent d’atteindre le repos éternel. Certaines ombres sont mues par l’amertume et la colère, alors que d’autres poursuivent un idéal si puissant que même la mort ne peut le leur interdire. Certaines encore cherchent une sensation de plénitude, d’accomplissement qui leur a échappé toute leur vie, et d’autres se cramponnent à la Terre, terrifiées par ce qui les attend au-delà.
Ces errants se retrouvent prisonniers de l’Outre Monde, un semi univers immatériel entre le territoire des vivants et l’inconnu de l’éternité. Ils y sont entourés par des scènes de décadence permanente. Bien que les ombres arrivent à se manifester temporairement dans le monde physique, ou encore à posséder des mortels, elles sont condamnées à errer sans fin avec leurs souvenirs qui les enchaînent au monde qu’elles ont quitté. Beaucoup d’ombres sont le produit de morts violentes, subites ou cruelles qui les ont surpris avant qu’elles aient eu l’occasion de venir à bout de choses importantes dans leur vie. Ces ombres ne peuvent que résider que brièvement dans l’Outre Monde avant d’accepter la mort et de continuer leur chemin.
C’est ce que nous sommes. Jimmy est resté parmi nous pour je ne sais quelle raison et jamais il n’a voulu me le dire et moi c’est à cause d’Hélène… elle m’appelle… Soudain je vois Jimmy se figer sur place et me regarder avec l’œil qui lui restait d’un air horrifié. A une vitesse que je n’ai jamais vue, il s’est enfui. J’ai tenté de le rattraper mais il a vite disparu et Hélène qui continuait à m’appeler… Je restais sur place, à la défier. Un fantôme hanté par un autre fantôme… c’est à mourir de rire…….. Plus je restais là et plus son appel devint des hurlements et c’est finalement en tentant d’arriver chez moi qu’elle s’est tue. | |
| | | aarhon Passionné de paranormal
Age : 49 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Jeu 16 Déc 2010 - 16:34 | |
| Qu’est ce que la transcendance et le néant ? Nier que quelque chose existe au-delà de l’Outre Monde serait comme fermer les yeux par peur de la vérité. Beaucoup le nient, toutefois, proclamant que seul le Néant guette l’imprudent. Les autres ombres croient que l’Outre Monde n’est qu’une sorte de purgatoire qu’il faut traverser pour atteindre un état supérieur. Les ombres appellent cet état la Transcendance. Passer par cette porte exige vraisemblablement que l’on abandonne son ego et que l’on nie toutes les leçons de la vie et de la mort. La Transcendance mène-t-elle à un paradis ou à un enfer final ? Le résultat est-il une réincarnation dans le cycle du karma ? Où cette idée n’est-elle qu’un leurre offert par les enfers pour alimenter le Néant ? Personne ne le sait. La transcendance est un aller simple pour une destination inconnue. En tous cas, atteindre la Transcendance demande que l’on traverse le vide, le noyau du Néant, et l’évocation du Vide paralyse de terreur la plupart des ombres.
Il est inutile de dire que la majorité des ombres ne recherchent pas la Transcendance. En fait, ils la craignent, et certains l’appellent le Jugement, une sorte de bilan final de leurs actes par une sorte de pouvoir supérieur. Peu d’entre nous accepteraient volontiers de se tenir nus dans la Lumière Divine : Beaucoup se sentent au-delà de toute rédemption. S’ils avaient le choix, ils resteraient liés à leur passé à jamais. Chose compréhensible car c’est tout ce qu’il nous reste… Pour eux, la damnation qu’ils connaissent vaut mieux que le mystère qu’ils craignent.
Quand au Néant, Selon certaines ombres, le néant serait l’aspect de la réalité d’où provient toute énergie destructrice, l’endroit où l’entropie accumule l’énergie qu’elle vole. Ce vide obscur serait l’annihilation, l’oblitération de toute chose reconnaissable, de toute bride d’identité. Si elle est bien l’essence et source de l’entropie et de la mort, alors elle est un élément essentiel de la vie car toute chose a une fin, ce qui est corrompu doit être nettoyé, l’ancien doit céder la place au nouveau. L’existence est un cycle et le Néant lui, absorbe ce qui n’est plus utile. Cela laisserait dire que si l’on disparaîtrait, il n’y aurait plus rien, pas un souvenir, pas une pensée, comme si on n’aurait jamais existé. Honnêtement je ne sais que penser de ce point de vue mais je n’ai pas envie de vérifier…….
J’essaie péniblement de ne pas penser à cela et lorsque je ne regarde pas par une fenêtre, je me rends dans mon bureau, devant la carte accrochée au mur à suivre le tracé des montagnes et des rivières que je n’aurai jamais la chance de voir, il m’arrive même de sentir le papier sous mes doigts, mais la sensation reste éphémère. Je me suis rendu compte que je pouvais passer à travers une porte, ou tout autre objet solide mais je ne peux plus les toucher. Être privé du sens du toucher engendre un sentiment d’isolation insoutenable, frustrant et exaspérant ! Je passe donc mes soirées à contempler cette carte transpercée d’épingles à tête rouge ou bleue qui marquent les lieux que j’ai visités avec Hélène et ceux qu’on avait prévu d’y aller. Maquillée de cette sorte, l’Amérique semble en proie à une sorte de maladie qui ne cesserait de s’étendre.
Depuis mon décès, la carte reste un des rares objets que je puisse contempler pendant plus d’une minute. On y trouve des lieux et des noms merveilleux, des endroits que je n’avais même pas remarqués de mon vivant. Maintenant, je sais où se trouvent les montagnes Chocolate et la rivière Snake, j’ai même remarqué qu’il existait des lieux appelés Vérité ou Conséquences. Je reste là, des heures durant, à méditer sur les secrets qui se cachent derrière ces noms.
Les seules choses qui dépareillent sont ces épingles, de véritables verrues. Rouge cramoisi ou vert-de-gris, elles sont partout, gâchant le plaisir que je puise dans ma contemplation. Je suis un parcours sinueux d’une rivière qui descend du Canada et, avant que je n’ai parcouru cinq centimètres, voilà une de ces « putains » d’épingles. Boston est encerclée, Philadelphie est empalée, où mon regard se porte, elles sont là, elles transpercent et défigurent le continent nord-américain. Je déteste d’autant plus cela que je suis incapable de les retirer. Peut-être pourrais-je en faire trembler une ?
Celle marquant Saint-Louis, là où nous devions aller paraît mal fixée. Elle a bougé ! « Sors de là, « lui criais-je, « Sors de là, salope ! « hurlais-je en trépignant. Sachant que cela ferai chier Hélène suffit à me procurer une motivation supplémentaire, cette pensée semble accélérer les mouvements de l’épingle. Mais cela ne semble pas suffire, comme si ma haine n’était pas assez puissante, il en faut plus. Je ferma les yeux et fit un pas vers la carte, espérant que l’épingle se détachera cette fois-ci. Elle viendra, je le sais ! Je ressentis soudain une vive douleur, l’épingle est venue à moi et s’est plantée dans la paume de ma main. Malgré cette souffrance une fois de plus éphémère, je suis parti d’un grand éclat de rire. Curieusement, je ne trouvai plus cela amusant du tout, me retournant, j’ordonnai aux autres épingles de se détacher. Je ne ferma pas les yeux ce coup là, je sais qu’elles obéiront.
Une par une, elles bougent, se détachent pour venir s’empaler dans la paume de ma main droite tendue vers la carte, la douleur est telle que je me suis retrouvé à genoux. Un fluide brillant coule le long de mon bras alors que les épingles continuaient à se planter dans ma main. Mes sanglots étouffent le ricanement qui montait dans ma gorge. Les pointes s’enfoncent plus profondément encore et pourtant je continue à les attirer à moi. J’entendis Hélène rire, d’une voix fluette, le rire se fit de plus en plus fort, pour devenir un hurlement sinistre puis s’éteint. Je réalise alors que je n’éprouve plus aucune douleur.
La carte est maintenant vierge, nettoyée de ces billes de couleurs, elle est encore parsemée de minuscules trous, mais elle est maintenant comme je la désirais. Ma main est hérissée de têtes d’épingles rouges et bleues. En prenant une grande inspiration, doucement, je posai la paume de ma main contre le sol, en appuyant aussi fort que je pus. Si j’ai le courage d’endurer la douleur, alors je l’aurai pour affronter Hélène et sortir de sa prison. Je continuai à presser la main contre le plancher mais la douleur devenant trop violente, je ne pus retenir un long hurlement et m’écrouler à terre en pleurant.
J’en ai assez de cet enfer, cloîtré dans cette fichue baraque. Il m’arrive de rentrer dans mon bureau du rez-de-chaussée pour voir mon corps. Cela est malsain je l’accorde mais il me donne le courage et la motivation pour affronter Hélène. Ce qui m’a étonné c’est que je n’ai rien senti… Cela faisait deux mois que j’avais tué Hélène, terré dans la maison n’osant sortir, sursautant à chaque fois que j’entendais une sirène de police. Une fois j’ai vu la voiture de sport passer devant la maison, ralentir puis partir simplement. S’il avait sonné ? Je l’aurais certainement tué lui aussi. C’est en me dirigeant vers la porte pour aller à la cuisine que cela s’est passé. Machinalement, j’ai voulu prendre la clinche de la porte pour l’ouvrir et j’ai vu ma main passer au travers. Effrayé par ce que je vis, j’ai vivement retiré ma main et je me retournai dans la pièce, cherchant à comprendre ce qui venait de se passer. C’est là que je l’ai vu. Il y avait au plafond un lustre en étain et argent que j’avais acheté par coup de cœur. Il était tombé, sur moi… Je vis mon propre corps giser par terre, le crâne fracassé, le corps parcouru de spasmes…
Je n’arrivai pas à réaliser ce que je voyais. Était-ce une hallucination ? en m’approchant de mon propre corps, j’ai vu ma vision se brouiller, s’obscurcir et entrapercevoir mon aura quitter le corps qui fut le mien… j’ai essayé de le toucher mais une fois encore, ma main était comme immatérielle. Je compris que j’étais mort. Ce qui est étrange c’est que le lustre était bien fixé… Salope ! C’est elle qui m’a tué et maintenant elle me torture, elle joue avec moi. Dans mes moments de solitude, il m’arrive de l’entendre rire ou chanter, quelque part dans la maison. Bien sur, je la cherche afin de lui demander pardon, qu’elle me laisse tranquille mais jamais elle ne se montrait. Parfois, je sentais même sa présence mais rien n’y fit, elle demeurait invisible…
Je suis en face de la porte du salon, là où sa dépouille demeure. Il faut que je l’affronte, que j’exorcise mes démons qui me retiennent ici. Lentement je fermai les yeux et je fis deux pas en avant. Je restai un moment immobile, m’attendant à sentir des doigts griffus et glacials me serrer la gorge et de voir un démon grimaçant empruntant les traits d’Hélène me regarder d’un air moqueur, avide de vengeance. Rien, pas un bruit, pas de doigts serrant la carotide… J’ouvris les yeux avec une peur certaine. Pas de spectre mais le corps en décomposition d’Hélène toujours allongé sur le tapis tel que je l’avais laissé le soir de sa mort. C’est à genoux que je l’ai supplié d’arrêter, de se montrer à moi pour expier ma faute. En vain. J’ai passé le reste de la journée appuyé contre la fenêtre espérant qu’elle décidera à se montrer pour qu’on en finisse.
Je regarde dehors et je pâlis… la jeune Jenny. Elle traversait la rue, sans voir la voiture qui lui arrivait droit dessus. Cette fille était la gentillesse incarnée, elle n’avait rien fait ! J’ai vu son aura devenir noire ébène, elle allait mourir. Non, pas elle. Instinctivement j’ai surgi hors de la maison par la fenêtre afin de l’intercepter, empêcher l’accident mais cela n’a servi à rien, j’avais oublié mon immatérialité. Je lui ai traversé le corps. J’ai entendu le choc, le freinage qui me stria les oreilles et les cris. Je vis Jenny se tenir debout, devant moi en train de réaliser ce qui venait de se passer. Elle voyait son propre corps désarticulé et ensanglanté sur le capot de la voiture. Le chauffeur, en état d’ivresse ne semblait pas vraiment réaliser ce qu’il venait de faire. Des gens accouraient de partout pour voir le spectacle…
Elle me regarda de ses yeux humides et pleura. Elle me voyait maintenant, une ombre de plus. C’est alors que je vis son aura illuminer d’un jaune brillant. Elle se transcendent ait ! Elle si jeune, si jolie, mourir de cette façon est ignoble et le pire c’est qu’elle avait droit à une seconde chance, pas moi…. Elle disparut lentement, je revois encore la panique que je pouvais voir dans ses yeux, ce qui pouvait bien avoir là haut…
J’ai hurlé, hurlé si fort que j’aurais pu briser tout objet de verre à des kilomètres à la ronde. C’en est assez, je n’en peux plus. Il faut que je parte, que mon cauchemar finisse une bonne fois pour toute. J’ai couru, couru des heures. Hélène m’appelait mais je refusais de rentrer. Ses appels finirent comme toujours par devenir des hurlements sans fin… C’est en rampant, accablé de fureur et de douleur que je suis finalement rentré à la maison, mes tympans ne pouvaient plus supporter ces cris infernaux.
Je suis rentré Hélène, calme toi…. C’est bon, je suis là, je t’en supplie tais-toi… Ça suffit, arrête, où est tu que je te fasse taire pour toujours, sale pute ! Où es-tu ! JE T’EN SUPPLIE TAIS-TOI ! | |
| | | aarhon Passionné de paranormal
Age : 49 Date d'inscription : 28/11/2010
| Sujet: Re: Vos créations : écritures Ven 17 Déc 2010 - 16:35 | |
| en voici une autre | |
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